Oui, l'éjaculation féminine existe !
Depuis un an ou deux, le terme de prostate féminine entre dans les manuels médicaux d’histologie (l’histologie est l’étude des tissus et des cellules).
Jusqu’à présent, la prostate féminine qui était (et qui est) encore appelée dans les manuels d’anatomie et d’histologie de ces dernières années glandes de Skene, était considérée comme une glande sans importance, présentant quelques similitudes avec la prostate masculine mais à l’état atrophique.
Depuis quelques années la prostate féminine prend toute son importance dans la sexualité féminine car, certaines femmes, ont une éjaculation proche de celle de l'homme.
La prostate féminine a un poids de l’ordre de 5 gr et un volume de l’ordre du cinquième ou du quart du volume de la prostate masculine. Elle a la même structure histologique (glandes, canaux et muscles lisses), les mêmes secrétions (dont les fameux PSA que tous les hommes de cinquantaine connaissent) la même pathologie (inflammation, prostatite etc.…) que la prostate masculine.
La prostate féminine est située le long de l’urètre très antérieur dans 60 à 70% des cas et dans 10% des cas elle est un peu plus postérieure, correspondant en fait au fameux point G (découvert par Grafenberg). Dans les autres cas elle est plus étalée le long de l’urètre ou à l’état rudimentaire. Cette prostate s’abouche dans l’urètre (près du méat urétral, là où sort l’urine) par des très fins canaux.
La prostate féminine jouerait un rôle important dans le déclenchement de l’orgasme féminin lors de la pénétration et des mouvements de pression de la verge sur la paroi antérieure du vagin (de même que les massages prostatiques, chez l’homme, sont souvent générateurs d’orgasme).
Les femmes qui ont une prostate de type rudimentaire, presque inexistante, seraient-elles des femmes qui se plaignent plus fréquemment d’anorgasmie coïtale ??
Enfin l’existence de cette prostate féminine peut être la réponse aux femmes dites « fontaines » qui ont une sécrétion très abondante lors de l’orgasme, comme une éjaculation, et aux femmes qui présentent une véritable éjaculation orgasmique, ce que l’on avait, jusqu’à présent, du mal à expliquer.
Pour terminer, disons également que cette notion de prostatite chez la femme peut expliquer certaines brûlures ressenties lors des mouvements de va et vient coïtaux, alors que le Gynéco ne trouve aucune infection vulvaire ou vaginale locale.
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